Guinée équatoriale: plainte pour "torture" contre un ministre et des policiers

Infos. Une plainte a été déposée devant la Cour suprême de justice de Guinée Equatoriale pour "torture" contre le ministre de la Sécurité et les policiers qui avaient détenu des militants de l'opposition, selon un document reçu samedi par l'AFP.

Guinée équatoriale: plainte pour "torture" contre un ministre et des policiers
Les trois avocats ayant assuré la défense de 144 militants du parti de l'opposition Citoyens pour l'Innovation (CI), dont plus d'une centaine ont été libérés, ont déposé une plainte "pour le présumé délit de torture" contre "Nicolas Obama Nchama, ministre de la Sécurité" et contre "la police de Malabo, Bata et Aconibe". Les policiers "ont reçu les instructions de la hiérarchie et se sont occupés de torturer les militants", affirment les trois avocats dans cette plainte enregistrée le 11 juin auprès de la Cour suprême de justice à Malabo.Le document est accompagné de photos montrant des actes de torture sur 12 des 144 militants jugés. Une plainte dénonçant la torture à ce niveau est une première dans ce pays dirigé depuis 1979 par Teodoro Obiang Nguema.Plusieurs militants de CI avaient indiqué à l'AFP avoir été torturés pendant une semaine entre le 28 décembre et le 3 janvier pendant leur détention au commissariat central de Malabo, surnommé "Guantanamo".Ils avaient été arrêtés après une tentative de rassemblement début novembre.Fin février, CI a été dissous et 147 de ses militants jugés à la suite de violences pendant la campagen des législatives de novembre 2017, dont 21 condamnés à plus de trente ans de prison. 31 militants sont en détention, selon CI, dont son unique député, Jésus Mitogo.Pendant leur procès mi-février, une trentaine d'accusés ne pouvait pas se tenir debout "en raison de la torture subie" pendant leur détention "à Guantanamo", affirme CI."Depuis les élections législatives et municipales de novembre 2017, nous avons constaté une augmentation du nombre de cas de torture de membres de l'opposition", a déclaré fin mars à l'AFP Marta Colmer, chercheuse à Amnesty international.

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