"Nous condamnons fermement ces actes et nous ferons tout pour que leurs auteurs et leurs soutiens soient neutralisés et répondent de leurs crimes", a déclaré M. Nyusi dans un discours prononcé à l'occasion de la Fête nationale.Désignés par la population locale sous le nom de "shababs" ("les jeunes" en langue arabe), ces jeunes musulmans radicaux ont tué depuis leur émergence en octobre plus d'une quarantaine de civils, certains décapités, brûlé des villages et contraint des milliers de leurs habitants à l'exode.L'armée et la police ont déployé d'importants renforts dans cette province du Cabo Delgado, proche de la frontière tanzanienne.Les activités de ce groupe inquiètent le gouvernement de Maputo et de grands groupes pétroliers tels que Exxon, Anadarko et ENI, qui ont commencé à y installer leurs infrastructures pour exploiter les gisements de gaz prometteurs découverts récemment au large de la région."Le gouvernement a envoyé des troupes pour assurer la sécurité de la population et protéger les infrastructures publiques et privées", a souligné lundi le chef de l'Etat, qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur le sujet.Les forces de l'ordre ont procédé à de nombreuses arrestations de soutiens présumés à ces islamistes. Le président Nyusi a aussi envisagé de solliciter l'aide de pays étrangers. "Le gouvernement a la responsabilité de définir les solutions stratégiques, intérieures et extérieures, pour agir", a-t-il dit, sans donner d'autres précisions.Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la Russie, ont récemment proposé leur aide au Mozambique pour venir à bout des islamistes. Et la presse locale bruisse de rumeurs de négociations entre le gouvernement et des sociétés de sécurité privées. "Nous vous invitons à rester calmes et sereins et à ne pas céder à l'émotion, la frustration ou la panique, car l'un des buts de ces scélérats est précisément de miner notre détermination en tant que Nation", a lancé Filipe Nyusi à ses compatriotes.Hormis une stricte application de la loi islamique, les "shababs" n'ont pas pour l'heure émis de revendications politiques.
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