L'homme de 29 ans, présenté comme "Mohammed G.", a fait une brève apparition au tribunal de Rotterdam où il a été accusé "d'appartenir à une organisation terroriste", selon les médias. Les corps d'un couple de botanistes ayant la double nationalité britannique et sud-africaine, Rachel Saunders, 63 ans, et son mari, Rodney Saunders, 74 ans, avaient été retrouvés au printemps, quelques mois après leur disparition au cours d'un voyage de recherche dans le nord-est de la province du KwaZulu-Natal. Ils auraient été enlevés par des jihadistes présumés, qui ont, selon la police, hissé un drapeau noir aux couleurs de l'EI dans une réserve du KwaZulu-Natal où les scientifiques avaient disparu. Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, les procureurs ont affirmé que Mohammed G., originaire du Limbourg (sud-est des Pays-Bas), "a essayé d'acheter des bitcoins" en utilisant la carte de crédit de Rachel Saunders. "Il a également eu des contacts avec un porte-parole de l'EI de haut rang en Afrique", a rapporté le groupe audiovisuel public néerlandais NOS, évoquant le nom d'Abu Fida, aussi connu sous le nom de Mohammed Abdi Ali. Ce dernier a été arrêté au Kenya en 2016 et recevait, selon le FBI, des instructions directes de l'EI en Syrie. Les procureurs ont déclaré que Mohammed G. connaissait deux des personnes qui ont enlevé le couple et travaillait avec un suspect installé en Somalie. "Les quatre cherchaient à rassembler des fonds pour mettre en place un camp d'entraînement en Somalie et pour acheter des armes", a rapporté le groupe NOS. "Ils contrôlaient également plusieurs comptes sur les réseaux sociaux" et conseillaient de potentiels jihadistes qui souhaitaient se rendre en Libye. Le corps de Rodney Saunders avait été retrouvé dans une rivière le 17 février par un pêcheur, avant d'être identifié quelques semaines plus tard. La police n'a pas indiqué où le corps de Rachel Saunders avait été retrouvé avant d'être identifié en juin. Après une chasse à l'homme dans la province de KwaZulu-Natal, la police sud-africaine a arrêté quatre personnes soupçonnées d'appartenir au groupe responsable de l'enlèvement. Une enquête menée par plusieurs pays est en cours tandis que Mohammed G. est, selon l'ANP, toujours détenu.
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