"Ce climat attentatoire aux droits de l'homme continue à être favorisé par des appels récurrents à la haine et à la violence de la part d'autorités, dont le chef de l'Etat, et de membres du CNDD-FDD (parti au pouvoir, ndlr), ainsi que par une impunité générale", a indiqué dans un rapport la Commission d'enquête de l'ONU sur le Burundi, établie en 2016 par le Conseil des droits de l'homme.Il y a un an, elle avait indiqué avoir "des motifs raisonnables de croire que plusieurs de ces violations, commises en majorité par des membres du service national de renseignement, de la police et de l'armée ainsi que des Imbonerakure (ligue des jeunes du parti au pouvoir, qualifiée par les Nations unies de milice, ndlr), constituent des crimes contre l'humanité".La commission assure dans son rapport publié mercredi que ces violations, "dont certaines sont constitutives de crimes contre l'humanité", se sont poursuivies en 2017 et 2018, citant des exécutions sommaires, des disparitions forcées, des détentions arbitraires, des tortures et autres traitements cruels, et des violences sexuelles."Certaines pratiques, comme celles consistant à faire disparaître les corps ou à opérer de nuit, tendent à les rendre moins visibles, mais elles n'en sont pas moins réelles", a expliqué le président de la commission, Doudou Diène, dans un communiqué.Le Burundi est en crise depuis que le président Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé. Sa réélection en juillet de la même année a déclenché une crise qui a fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes.Le président a toutefois surpris les observateurs en assurant qu'il ne se présenterait pas à sa succession en 2020, alors que la nouvelle Constitution le lui permet.
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