"La question de la réforme monétaire va revenir au premier plan, c'est très important que nous nous y attelions", a déclaré M. Ncube à la presse après sa prestation de serment."Je serai très clair là-dessus: je veux le retour du dollar zimbabwéen en tant que monnaie souveraine".Professeur à l'université britannique d'Oxford et ex-vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), M. Ncube est la tête d'affiche du gouvernement nommé par le président Emmerson Mnangagwa pour tenter de sortir le pays du profond marasme dans laquelle il se débat depuis près de vingt ans.Au début des années 2000, l'éviction de force de ses fermiers blancs a précipité le Zimbabwe dans une crise qui s'est traduite par la dégringolade de sa monnaie et l'hyperinflation.Incapable d'enrayer la valse des étiquettes par les dévaluations, le régime de Robert Mugabe n'a eu d'autre choix en 2009 que d'abandonner sa devise au profit du dollar américain.Mais les précieux billets verts se sont faits de plus en plus rares, au point d'engendrer l'arrêt de l'économie tout entière.En 2016, le gouvernement avait tenté de remédier à la fuite des dollars en introduisant des "bonds notes", des sortes d'obligations, en principe d'une même valeur que les billets verts. Mais, faute de la confiance des opérateurs économiques, leur valeur réelle a vite baissé et l'opération a échoué.Pour accompagner le retour de la devise nationale, M. Ncube a également promis lundi une réforme fiscale et la renégociation de la dette du pays avec ses créanciers."Nous voulons que les institutions financières internationales comme la BAD et la Banque mondiale travaillent avec nous pour résoudre la question de nos arriérés. Même chose pour le Club de Paris des créanciers", a indiqué le ministre."C'est une des conditions pour rétablir la confiance", a-t-il insisté.La dette publique du Zimbabwe atteint 2 milliards de dollars, soit environ 90% de son produit intérieur brut (PIB).Au pouvoir depuis la chute de Robert Mugabe en novembre, M. Mnangagwa a remporté la présidentielle du 30 juillet. Il a promis de relancer l'économie et de lutter contre la corruption.
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