"Il manque actuellement un ingrédient clé, et c'est la confiance. Ceux qui ont signé l'accord ont par le passé été amis et ennemis, et il transparait de nos discussions avec eux qu'il y a encore beaucoup de suspicion", a déclaré David Shearer, chef de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss), lors d'une conférence de presse à Juba."Il faut donc encore beaucoup travailler pour encourager la confiance entre les parties, ainsi qu'entre les parties et le peuple du Soudan du Sud", a ajouté M. Shearer.Le chef de la Minuss a à cet égard regretté des récents combats dans la région d'Equatoria Central (sud), où des violations alléguées du cessez-le-feu font l'objet d'une enquête."Nous devons également voir des preuves claires de la volonté politique des belligérants de mettre un terme à la violence", a-t-il poursuivi. "Nous n'avons rien vu de concret en ce moment. Or ce qui doit se passer en premier lieu, c'est un désengagement des forces" armées.Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé le 12 septembre à Addis Abeba un nouvel accord de paix - après l'échec de précédents - pour tenter de mettre un terme à une guerre civile dévastatrice qui ensanglante le pays depuis près de cinq ans.Mais de nombreux observateurs soulignent que faire travailler ensemble MM. Kiir et Machar ne sera pas une mince affaire, leur coopération ayant toujours dans le passé abouti au chaos et au conflit.Deux ans et demi à peine après son indépendance, le Soudan du Sud a sombré dans la guerre en décembre 2013. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait des dizaines de milliers de morts et a poussé des milliers de Sud-soudanais à fuir leurs foyers.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.