Condamnée pour "homicide, blessures involontaire" dans le déraillement mortel en 2016 à Eseka (centre) d'un train reliant Yaoundé à Douala, qui a fait officiellement 79 morts et 600 blessés, Camrail "entend faire immédiatement appel de cette décision", selon un communiqué de presse transmis jeudi.La filiale au Cameroun du groupe français Bolloré, où l'Etat camerounais possède 13% d'actions, a été condamnée à payer 50 millions de francs CFA (76.000 euros) de réparations aux victimes de l'accident, a indiqué jeudi l'avocat des plaignants, Me Guy-Olivier Moteng, qui juge ce montant en dessous des attentes estimées à 2 milliards de francs CFA (3 millions d'euros).Camrail précise avoir déjà indemnisé la plupart des familles de victimes et ayants droit. Ceux-ci n'ont pas reçu "l'assistance complémentaire" d'un milliard de francs CFA (1,5 million d'euros) promise il y a plus d'un an par la présidence, selon Me Moteng.Dix employés ont également été jugés coupables mercredi. Le conducteur du train encourt une peine de cinq ans de prison ferme, l'ex-directeur général, Didier Vandenbon, a été condamné à six mois d'emprisonnement avec sursis pendant trois ans, les huit autres employés ont été condamnés à trois à six mois de prison avec sursis, selon l'avocat.Une enquête administrative officielle commandée par la présidence avait conclu en mai 2017 à la responsabilité de la compagnie et pointé du doigt une "vitesse excessive".Camrail dénonce "l'absence d'expertise qualifiée et compétente", les experts assermentés étant des "anciens salariés non spécialistes (...) par ailleurs en procédure judiciaire pour motifs personnels contre Camrail depuis 10 ans".La compagnie estime que le train 152 "avait subi toutes les procédures de contrôle et de sécurité prévus par la réglementation, comme cela a été démontré lors des audiences" et s'étonne de l'absence de débats autour des "circonstances particulières" le jour du drame. Le 21 octobre 2016, la route Yaoundé-Douala avait été coupée après l'effondrement d'un pont du fait de fortes pluies, obligeant les voyageurs à prendre le chemin de fer. Camrail avait alors ajouté huit wagons à un train de neuf voitures.str/rek/cc/jh
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