"Pays riche, dirigeant riche, citoyens pauvres. Zambie, pourquoi?", pouvait-on lire sur des pancartes."Refusez les impôts du PF (Front patriotique, parti au pouvoir), ne financez pas la corruption, arrêtez le pillage", exhortaient d'autres manifestants. Parmi les protestataires figuraient notamment le musicien Chama "Pilato" Fumba, arrêté l'an dernier avec d'autres protestataires pour avoir manifesté illégalement devant le Parlement dans les mêmes circonstances.Cette année, la manifestation n'a pas été interdite.Les protestataires ont cependant essuyé des jets de pierres par des sympathisants du pouvoir qui circulaient en voiture."Nous voulons insister sur la responsabilité de l'utilisation des fonds publics", a expliqué l'une des manifestantes, Laura Miti, qui avait été arrêtée en même temps que "Pilato" l'an dernier.Les militants poursuivis pour avoir manifesté illégalement devant le Parlement doivent à nouveau comparaître lundi.Pendant la manifestation, la ministre des Finances Margaret Mwanakatwe a présenté devant l'hémicycle un budget 2019 d'un montant de 86 milliards de kwacha (6 milliards d'euros), après la suspension d'aides internationales. Le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande et l'Irlande ont interrompu momentanément leur aide à la Zambie après la publication d'informations de presse faisant état de détournements dans un programme d'aide sociale du gouvernement de Lusaka.Dans la foulée, le président zambien Edgar Lungu a renvoyé sa ministre du Développement communautaire Emerine Kabanshi.Vendredi, la ministre des Finances a tablé sur une participation de 2,2% des bailleurs de fonds au budget 2019. Depuis sa réélection en 2016, Edgar Lungu et son gouvernement sont régulièrement accusés de corruption et de dérive autoritaire par leurs adversaires politiques.
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