Sauf surprise, l'actuel président Muhammadu Buhari, candidat à sa propre succession, devrait être désigné par son parti, le All Progressives Congress (APC).
Le Parti démocratique populaire (PDP) - au pouvoir depuis le rétablissement d'un régime civil en 1999 -, s'était retrouvé évincé du pouvoir pour la première fois en 2015.
Mais, depuis, le parti de Buhari a connu une série de défections provoquées par sa politique autocratique ainsi qu'une montée en puissance de prétendants au sein du PDP.
Alors que la désignation de Buhari comme candidat de son parti devrait être validée sans opposition à la convention de l'APC à Abuja, tous les yeux sont tournés vers Port-Harcourt, dans le sud du Nigeria, pour connaître le candidat du PDP.
- Candidats en course au PDP -
L'ancien vice-président, Atiku Abubakar, 71 ans, est considéré comme l'un des principaux candidats susceptibles de remporter la primaire du PDP.
L'ancien gouverneur de l'Etat de Kano, dans le nord du Nigeria, Rabiu Kwankwaso, figure également en bonne place, faisant campagne pour la sécurisation de cet état clé dans le pays.
Le gouverneur de l'Etat de Sokoto, Aminu Tambuwal, a lui rejoint de nouveau le PDP, après l'avoir quitté un temps pour l'APC.
Et parmi les principaux candidats figure également le sénateur Bukola Saraki, ancien gouverneur de l'Etat de Kwara.
- Buhari, candidat à sa succession -
M. Buhari, ancien militaire de 75 ans, est arrivé au pouvoir en 2015, promettant de mettre fin aux attaques du groupe islamiste armé Boko Haram, d'agir plus fermement contre la corruption et d'améliorer la situation économique.
Il a promis lundi de "travailler sans relâche à la promotion, la protection et la préservation (...) d'un Nigeria uni, pacifique, prospère et sûr".
Mais ses principaux opposants font valoir que la lutte menée contre la corruption par le président Buhari n'est rien d'autre qu'une chasse aux sorcières déguisée qui ne viserait principalement que des membres du PDP.
Son premier mandat a également été marqué par une grave maladie, non révélée au grand public, qui l'a contraint à passer plus de six mois à Londres pour se soigner.
Ses adversaires au sein du parti au pouvoir lui reprochent son style autocratique et, n'ayant aucune chance de remporter les primaires au sein de l'APC, ont préféré basculer dans l'opposition.
A propos de l'économie du pays, en récession depuis 2016, il a déclaré que le gouvernement s'efforçait de mettre un terme à la dépendance du pays par rapport aux revenus pétroliers.
La poursuite des attaques sanglantes menées par le groupe Boko Haram dans le nord-est du pays a soulevé de nombreuses questions sur ses affirmations répétées selon lesquelles les islamistes seraient sur le point d'être défaits.
- Principaux enjeux des élections -
Peu de différence idéologique entre les partis rivaux, les principaux enjeux se critalliseront autour de l'économie, le chomâge, l'insécurité, LA lutte contre la corruption, une meilleure gestion des ressources pétrolières, et le boom démographique dans ce pays qui compte plus de 180 millions d'habitants.
- Et après?-
Après la désignation par le PDP de son candidat à la présidentielle, le parti va choisir son candidat à la vice-présidence qui pourrait venir du sud nigérian, majoritairement chrétien.
Une des questions clés sera de savoir si un parti qui a gardé le pouvoir pendant 17 ans sera capable de se réinventer en véritable force d'opposition.
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