"Allez voter et au besoin défendez votre vote!", a clamé à Douala en fin de journée Maurice Kamto, opposant de poids rallié vendredi soir par un autre candidat important, Akere Muna."Le seul principe qui m'a guidé est de savoir ce qui est bien pour le pays", a déclaré Akere Muna, présent au même meeting et ovationné par les militants du parti de M. Kamto, le Mouvement pour la renaissance camerounaise (MRC).Plusieurs milliers de personnes avaient bravé la pluie pour ce dernier meeting du duo Kamto-Muna.Le ralliement d'Akere Muna vendredi soir a été le coup de théâtre de cette campagne.Joshua Osih, candidat du principal parti d'opposition, le Social democratic front (SDF), principal parti d'opposition, selon les résultats de la dernière présidentielle de 2011, a aussi conclu sa campagne à Douala, dans un meeting séparé.A Yaoundé, le candidat Cabral Libii, benjamin de l'élection à 38 ans, a rassemblé des milliers de militants sur l'esplanade du stade Amadou Ahidjo."Demain dès 08h00, ce pays va changer. Rien ne sera plus jamais comme avant", a déclaré M. Libii, qui a indiqué avoir refusé de rejoindre l'alliance Kamto-Muna.Ces trois opposants et quatre autres seront opposés dimanche dans les urnes à Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, qui brigue lui un septième mandat consécutif.Le président sortant n'aura fait qu'une seule apparition publique durant la campagne, dans l'Extrême-Nord le 29 septembre.Quasi invisible physiquement, il aura néanmoins été omniprésent dans les esprits et sur les affiches, collées par milliers dans tout le pays.Un concert a été organisé samedi soir à Yaoundé en soutien à sa candidature. Il n'était pas présent.Plus de 6,5 millions de Camerounais - sur 25 millions d'habitants - sont appelés aux urnes dimanche pour désigner leur prochain président.Le scrutin prendra place alors que des centaines de milliers de Camerounais ont fui leur domicile dans trois régions du pays sur dix, en conflit.Dans l'Extrême-Nord, l'armée fait face aux assauts des jihadistes de Boko Haram, alors que les deux régions anglophones sont le théâtre d'un violent conflit armé.Là-bas, des séparatistes combattent les forces de sécurité depuis fin 2017. Ils ont promis "la guerre" dimanche, tandis que Yaoundé a assuré que l'élection prendrait place dans les 360 arrondissements du pays.
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