Cosmos Omboto Ondari, prêtre kenyan de 33 ans, a été abattu mercredi alors qu'il se trouvait devant la paroisse Saint-Martin de Tours, à Kembong (sud-ouest), note dans ce communiqué Mgr Andrew Nkea, évêque de Mamfé dont dépend la paroisse de Kembong."Des témoins oculaires ont dit qu'il a été tué par des soldats du gouvernement qui tiraient au hasard depuis leur véhicule", a-t-il accusé.Selon l'évêque, "un certain M. Johnson Ndip Nchot a également été abattu devant sa maison, à quelques mètres du bâtiment de l'Eglise"."Nous espérons ardemment que ces meurtres cesseront dans notre diocèse et dans les régions anglophones du Cameroun", a-t-il plaidé, appelant "toutes les personnes impliquées dans l'assassinat de civils innocents à s'abstenir de ces actes inhumains et monstrueux".Sur les réseaux sociaux, le colonel Didier Badjeck, porte-parole du ministère de la Défense, a dénoncé des "déclarations péremptoires" en référence à ces accusations portées contre l'armée."Nous aurons les premiers éléments d'enquête et communiquerons dès que possible de la voie la plus officielle", a-t-il assuré.Le révérant Cosmos Omboto avait été ordonné prêtre en mars 2017. Depuis avril de la même année, il était le vicaire de la paroisse de Kembong.Dans les deux régions anglophones sur les dix que compte le Cameroun, des affrontements entre armée et séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, ont lieu quasiment tous les jours.Début novembre, un missionnaire catholique américain a été tué au Nord-Ouest. Quelques jours plus tard, au moins 25 combattants séparatistes ont été tués par l'armée dans le Nord-Ouest.Des enlèvements d'élèves ont eu lieu ces dernières semaines dans ces deux régions. Selon des sources concordantes, aux séparatistes armés se sont ajoutées des bandes armées qui rackettent les populations et les entreprises.Plus de 200 membres des forces de défense et de sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon les ONG.Ce conflit, qui n'a cessé de prendre de l'ampleur, a déjà forcé plus de 437.000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions, selon des chiffres de l'ONU publiés début octobre.
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