La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a plaidé pour un "vote responsable": "il nous faut (...) des personnes honnêtes et de bonne moralité qui ne s'approprient pas les richesses du pays"."Un groupe de compatriotes, abusant manifestement de leur pouvoir, s'approprie des avantages faramineux au détriment du bien-être collectif", ont poursuivi les évêques réunis en conférence plénière pendant trois jours à Kinshasa en même temps que le lancement de la campagne jeudi."La Cenco ne soutient aucun candidat", a précisé leur porte-parole, l'Abbé Donatien Nsholé, lors d'un point-presse."Demeurons vigilants pour ne pas nous faire voler notre vote. Evitons la violence pour régler d'éventuels différends électoraux", a-t-il poursuivi.Les évêques estiment qu'il est encore possible de "trouver un consensus sur l'utilisation ou non de la machine à voter".La Commission électorale nationale indépendante (Céni) veut déployer dans tous les bureaux de vote un écran tactile pour choisir les candidats et imprimer les bulletins de vote.Une partie de l'opposition autour de son candidat Martin Fayulu la refuse catégoriquement évoquant un manque de fiabilité et de crédibilité."Si l'usage de cette machine s'avérait inéluctable", les évêques demandent qu'elle ne soit utilisée "que pour l'identification des candidats et l'impression des bulletins de vote".Les évêques recommandent à la Céni "de procéder uniquement au comptage manuel des voix et d'afficher le procès-verbal dans tous les bureaux de vote et de dépouillement le même jour"."Autrement, elle jetterait le discrédit sur les résultats des scrutins", préviennent-ils.La Cenco avait parrainé l'accord de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2016. Cet accord avait permis au président Kabila de rester au pouvoir au-delà de la fin de son deuxième et dernier mandat de cinq ans arrivé à échéance le 20 décembre 2016, moyennant des élections fin 2017 et des mesures de "décrispation politique". Ces élections ont été reportées à ce 23 décembre."Certains opposant sont soit en prison, soit en exil. La liberté de manifestation n'est pas acquise pour tous", ont déploré les évêques.
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