Gregory Chifire, directeur du Southern African Network Against Corruption (Réseau d'Afrique australe contre la corruption), s'était interrogé sur la pertinence d'un jugement prononcé plus tôt cette année par la Cour suprême.Ce tribunal avait cassé le jugement d'une autre juridiction dans une affaire impliquant deux grandes sociétés locales, la banque Stanbic et l'entreprise Savenda Management Services, soupçonnée de ne pas avoir remboursé ses empurnts.Dans une lettre adressée aux autorités judiciaires, Gregory Chifire avait affirmé que la Cour suprême avait "ignoré des preuves absolument cruciales". Vendredi, cette même Cour suprême a jugé Gregory Chifire coupable d'"atteinte à magistrat".Le militant a été "condamné à six ans de prison", a déclaré le juge Marvin Mwanamwambwa, en l'absence de l'intéressé. "Nous allons demander à la police de le trouver", a-t-il ajouté.L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International avait qualifié ce procès d'"extrêmement injuste"."Ce procès est une affront fait à la liberté d'expression. Le seul crime de Gregory Chifire est d'avoir demandé que la justice zambienne rende des comptes", avait estimé Deprose Muchena, directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique australe.Le régime zambien s'est durci ces dernières années.Depuis sa réélection en 2016, le président Edgar Lungu est régulièrement accusé par ses adversaires politiques de dérive autoritaire. Il a essuyé de vives critiques l'an dernier en faisant emprisonner son principal rival Hakainde Hichilema.
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