"Il y a une tendance préoccupante, c'est que des recrutements continuent d'être effectués", a déclaré Barney Afako, membre d'une commission onusienne des droits de l'homme ayant effectué une visite de quatre jours dans le pays, lors d'une conférence de presse dans la capitale Juba.Les combats ont certes faibli depuis la signature de l'accord de paix, mais la présidente de cette commission de l'ONU, Yasmin Sooka, assure que "toutes les parties" au conflit continuent de recruter.Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d'un tiers de la population, à s'enfuir.L'accord de paix signé en septembre prévoit notamment, outre un cessez-le-feu, que les parties au conflit cessent de recruter de nouveaux combattants.M. Afako a assuré que les motivations des groupes armés recrutant de nouveaux combattants sont peu claires. Il a évoqué une "préparation en vue de reprendre le conflit" ou encore une "tactique" visant à gonfler leurs rangs pour bénéficier d'une plus grande part des fonds de compensation prévus par les programmes de démobilisation.Dans le cadre de l'accord de paix, Riek Machar doit rentrer à Juba en mai, près de trois ans après avoir fui la capitale alors en proie à de violents combats ayant marqué la mort d'un précédent accord de paix.
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