"Nos clients sont évidemment très déçus par le jugement", a déclaré à l'AFP le cabinet d'avocats Leigh Day, qui précise étudier les conclusions du juge de la Haute Cour de Londres pour voir s'il y a matière à faire appel.Les poursuites contre Tonkolili Iron Ore Ltd s'étaient ouvertes en janvier. L'entreprise, anciennement basée à Londres mais aujourd'hui chinoise, était poursuivie par 142 plaignants pour complicité dans des actes de répression commis par la police en 2010 et 2012 contre des employés et des villageois vivant près de l'une de ses mines au Sierra Leone.Le juge Mark Turner s'était rendu dans ce pays pour entendre les plaignants, une procédure exceptionnelle pour la Haute Cour de Londres. Mais dans sa décision, annoncée cette semaine, il a conclu qu'ils "n'avaient pas réussi à établir de responsabilité appuyant leurs plaintes".La justice britannique s'était déclarée compétente car le producteur de minerai de fer est une ancienne filiale d'African Minerals Ltd (AML), société basée à Londres avant son placement en redressement judiciaire en 2015.Selon le cabinet Leigh Day, les faits reprochés à la compagnie minière seraient notamment survenus alors que des centaines de familles étaient chassées de leurs villages afin de permettre à African Minerals d'étendre ses activités.Elle devait notamment répondre de complicité dans la mort d'une jeune femme de 24 ans abattue par la police, d'agression, viol et détention arbitraire lors de troubles liés aux conditions de travail mais aussi à la confiscation de terres et à des relocalisations forcées.Une autre manifestante affirme avoir été battue et violée, entraînant une fausse couche.Tonkolili, désormais propriété du chinois Shandong Iron and Steel Group, a nié toute responsabilité dans ces incidents.
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