Le gouverneur Adolphe Lele revenait à son domicile lundi à la nuit tombée quand il a été visé par des tirs au cours d'une embuscade dans un des quartiers de Bamenda, chef-lieu d'une région en proie à des violences régulières entre armée et séparatistes anglophones, ont indiqué des sources sécuritaire et proches de M. Lele."La riposte des policiers qui l'accompagnaient a permis de repousser rapidement les assaillants", a assuré une source sécuritaire, ajoutant qu'un policier a été blessé dans l'assaut.Aucun des groupes séparatistes connus en zone anglophone n'a revendiqué l'attaque.Dans le Nord-Ouest, le couvre-feu a été suspendu jusqu'au 3 janvier à l'occasion des fêtes de fin d'année.Depuis novembre 2016, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, deux régions anglophones du Cameroun - sur les dix que compte le pays - sont en crise.Les séparatistes ont proclamé symboliquement le 1er octobre 2017 l'indépendance de l'Ambazonie, l'Etat qu'ils veulent créer en régions anglophones.Plus de 200 membres des forces de défense et de sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon le groupe d'analyse International Crisis Group. Le nombre de séparatistes tués est inconnu.Ce conflit, qui n'a cessé de prendre de l'ampleur, a déjà forcé plus de 437.000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions, selon l'ONU.Dans un souci d'apaisement, le président camerounais Paul Biya a décidé en décembre d'arrêter les poursuites engagées contre 289 détenus de la crise anglophone, mais pour de nombreux observateurs cette mesure ne suffira pas à mettre fin au conflit.Yaoundé a aussi lancé début décembre un programme de désarmement dans toutes ses zones en conflit avec un "comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration" (CNDDR) pour les combattants."Si l'appel à déposer les armes que j'ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser", a lancé le président Paul Biya lundi soir dans ses voeux de Nouvel an.L'armée camerounaise est aussi régulièrement accusée de violation des droits de l'homme.
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