"Le Président de la République a rassuré les membres du gouvernement que la colonne de mercenaires qui a tenté de faire incursion en territoire tchadien est complètement détruite", selon un compte-rendu du conseil obtenu par l'AFP."Aucune perte en vies humaines et en matériel (n'a été) enregistré du côté gouvernemental", ajoute le texte.Un groupe rebelle tchadien, l'Union des forces de la résistance (UFR), est entré au Tchad avec "trois colonnes", selon un de ses cadres, Mahamat Doki Warou.Après une incursion en "profondeur" dans le Tchad, selon Paris, N'Djamena a demandé à la France son soutien militaire. Lundi, puis mercredi, Paris a annoncé avoir procédé à des frappes de Mirage 2000 contre une colonne de pick-up.Celles-ci ont permis "au total de mettre hors de combat une vingtaine de pick-ups" sur la cinquantaine que comptait la colonne initialement, selon l'état-major français.L'UFR est le groupe armé à l'origine d'une tentative de putsch de 2008, stoppé in extremis aux portes du palais présidentiel de N'Djamena grâce à l'appui de l'allié français.Mercredi, ses éléments étaient toujours aux "alentours" de Bao (nord-est), selon M. Doki.Des membres de l'armée tchadienne basés à Ounianga et Fada, leurs deux bases dans cette partie de la région de l'Ennedi (nord-est), étaient mardi en mouvement vers Bao, selon un officier supérieur tchadien à l'AFP.Le ministre tchadien de la Défense Daoud Yaya Brahim, accompagné du chef d'Etat-major général Seid Brahim, sont partis jeudi matin pour Amdjarass, fief du président Déby dans la même région, selon le porte-parole de l'armée le colonel Azem, à l'AFP.Depuis son arrivée au pouvoir en 1990 avec l'aide de Paris, Idriss Déby Itno, qui avait renversé Hissène Habré, a toujours pu compter sur son allié français, qui a installé à N'Djamena le QG de sa force antijihadiste Barkhane.Mercredi, deux chefs de partis d'opposition tchadiens ont critiqué l'intervention militaire française dans le nord du Tchad en affirmant à l'AFP qu'elle est "inappropriée" et "viole le droit international"."Sur le plan du droit, cette intervention répond à une demande d'assistance formelle d'un Etat souverain à l'égard de la France", a rétorqué le cabinet de la ministre française des Armées, Florence Parly.
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