Selon le rapport de l'ONU, daté du 15 janvier et dont l'AFP a pu consulter une copie, un homme originaire de Bambari aurait été arrêté sur le marché de cette ville après avoir été dénoncé par la foule comme appartenant aux milices des ex-Seleka, ce qu'il nie, assurant n'être qu'un simple commerçant. Des militaires ou para-militaires russes l'ont emmené dans leur base à Bambari et l'y ont torturé pendant cinq jours, lui tailladant le dos au couteau et lui coupant l'auriculaire de la main gauche. Le rapport onusien est accompagné de photos montrant la main mutilée de l'homme, ainsi que son dos portant de nombreuses cicatrices. Il aurait eu la vie sauve, précisent les Nations unies, grâce à l'intervention des Forces de sécurité intérieure (FSI), qui lui ont porté secours et l'ont libéré le 15 janvier. Selon le rapport, au moins 28 militaires ou mercenaires russes seraient présents à Bambari, dont un seul parlerait français. Ils entretiennent des rapports étroits avec les forces armées centrafricaines (FACA) mais "ne communiquent pas avec la Gendarmerie, ni la police et encore moins la MINUSCA (mission de l'ONU en Centrafrique)", ajoute le rapport onusien. Le 23 janvier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé devant le Sénat français la présence en Centrafrique de mercenaires russes du groupe Wagner, groupe militaire privé suspecté d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, Evgéni Prigojnine. En juillet 2018, trois journalistes russes enquêtant sur la présence de Wagner en RCA ont été assassinés dans des circonstances troubles.
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