La croissance du PIB a accéléré en fin d'année, s'établissant à 2,38% au quatrième trimestre 2018, après 1,81% au troisème trimestre.Le gouvernement avait tablé sur une croissance de 2% afin de soutenir une économie encore convalescente, qui connait depuis 2017 une reprise fragile après la pire récession qu'ait connu le pays en 25 ans.Le géant d'Afrique de l'Ouest avait en effet vu son économie se contracter de 1,5% en 2016, dans un contexte de baisse de ses revenus pétroliers et de pénuries de devises étrangères.La production pétrolière, qui représente 70% des recettes publiques du Nigeria et 90% de ses revenus d'exportation, avait également chuté en raison d'attaques rebelles répétées contre les infrastructures d'hydrocarbures dans le delta du Niger.La croissance nigériane a enfin retrouvé son niveau d'avant la récession, et d'avant l'élection du président Muhammadu Buhari, candidat à un second mandat lors du scrutin prévu samedi.Toutefois, selon l'économiste de l'agence Bloomberg Mark Bohlund, "pour la plupart des électeurs, la croissance n'a jamais été aussi faible que durant les quatre années du mandat de Buhari".Ce constat pourrait jouer en faveur du principal candidat de l'opposition, l'ancien vice-président Atiku Abubakar, qui est vu comme le candidat pro-business.L'administration Buhari prévoit une croissance économique de 3% en 2019, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) l'a récemment estimée à 2% dans ses prévisions.L'ancien général de 76 ans avait été élu en 2015 sur la promesse de redresser l'économie et de lutter contre la corruption, mais son bilan est aujourd'hui critiqué.Le Nigeria est désormais le pays au monde qui compte le plus grand nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté (87 millions), devant l'Inde, selon le baromètre World Poverty Clock.
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