Les Nigérians pourront voter en sécurité, assure le chef de l'Etat

Infos. Le président Muhammadu Buhari a assuré vendredi au 84 millions d'électeurs nigérians qu'ils pourraient se rendre aux urnes en sécurité samedi, dans un climat tendu après le report de la présidentielle d'une semaine.

Les Nigérians pourront voter en sécurité, assure le chef de l'Etat
"N'ayez pas peur des rumeurs de violence ou de troubles. Nos agences de sécurité ont travaillé dur pour mettre en place des mesures adéquates de sécurité", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours à la nation retransmis à la télévision nationale vendredi matin. "Vous pourrez voter dans une atmosphère de paix et de transparence, loin des menaces et des intimidations", a-t-il garanti. Buhari, 76 ans, candidat du Parti des Progressistes (APC) est en lice pour un second mandat, dans un scrutin très serré où il affrontera l'ancien vice-président Atiku Abubakar. Dans une première déclaration mardi, le président avait déclenché une vive polémique, appelant l'armée à être "sans pitié" contre ceux qui avaient l'intention de frauder pendant le vote. L'opposition, le Parti populaire démocratique (PDP) avait aussitôt accusé M. Buhari d'encourager la justice de rue et les crimes extra-judiciaires et de ramener ainsi le pays à son passé de dictatures militaires. "Le +général+ Buhari n'est pas un démocrate. Il ne croit pas en la démocratie. C'est une façade", avait déclaré M. Abubakar, faisant référence à son passé de militaire. Le Nigeria a effectué sa transition démocratique en 1999 après des années de dictatures militaires et de successions de coups d'Etat. Muhammadu Buhari, alors général, a gouverné le pays une première fois en 1983 après un coup d'Etat, laissant le souvenir d'un dirigeant intransigeant et particulièrement dur.C'est notamment sur la promesse de lutter contre la corruption et contre l'insurrection jihadiste de Boko Haram, les deux fléaux du pays, que l'ancien général avait conquis les électeurs en 2015. Il avait été le premier candidat de l'opposition à remporter un scrutin depuis un pouvoir sans partage du PDP, aujourd'hui dans l'opposition. Le directeur de campagne du PDP a également accusé le parti au pouvoir de préparer des fraudes massives, notamment à travers l'inscription "d'un million d'électeurs fantômes" sur les listes électorales ou en ayant infiltré le système informatique de la Commission électorale indépendante (INEC). Au Nigeria, le report des élections présidentielle, législatives et sénatoriales du 16 au 23 février a marqué un très clair changement de ton entre les deux principaux partis, qui s'accusent mutuellement de saboter le scrutin, faisant craindre des éruptions de violences sporadiques à travers le pays.

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