L'attaque, la première visant directement le groupe, s'est produite à 15h00 GMT sur la route reliant Mocimboa da Praia à Palma, le quartier général des "majors" qui préparent l'exploitation d'un gigantesque gisement de gaz offshore.
Des hommes armés ont bloqué la route et attaqué le convoi avec des armes à feu, ont indiqué à l'AFP des sources proches d'Anadarko ayant requis l'anonymat.
Le groupe américain n'a pas donné de détails sur l'identité des quatre blessés mais il a précisé que leur vie n'était pas en danger.
Depuis octobre 2017, un groupe jihadiste armé, désigné localement sous le nom de "al-shabab" ("les jeunes" en langue arabe) sème la terreur dans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, à la frontière avec la Tanzanie.
Ses raids contre les populations et les forces de l'ordre ont déjà tué près de 200 civils et contraint des milliers d'autres à quitter leurs villages, souvent incendiés ou détruits.
Le président mozambicain Filipe Nyusi a déployé de nombreux renforts dans la région, autant de l'armée que de la police, et promis de mettre ce groupe hors d'état de nuire, mais sans parvenir jusque-là à ramener l'ordre.
Des ONG ont accusé les forces de sécurité d'exactions.
Cette insurrection inquiète les autorités de Maputo et de grands groupes pétroliers tels que les Américains Anadarko et Exxon ou l'Italien ENI, qui ont prévu d'investir des milliards de dollars pour y exploiter des gisements de gaz off-shore.
"La sécurité et le bien-être de nos personnels est toujours notre principale priorité", a déclaré Anadarko dans un communiqué, "nous sommes en contact étroit avec les autorités pour nous que toutes les mesures sont prises pour la protection de nos installations et de notre main d'oeuvre".
Le groupe américain a récemment publié un appel d'offres en vue de l'acquisition de véhicules blindés.
Selon la presse locale, les futurs producteurs de gaz ont largement recours aux entreprises de sécurité privée pour assurer la protection de leurs activités.
En juin dernier, Anadarko avait déjà été contraint de suspendre ses activités dans la région et d'en évacuer ses salariés momentanément après un avertissement de l'ambassade américaine à Maputo faisant état d'une "probabilité d'attaques imminentes" des jihadistes.
Confronté à conjoncture économique molle et affaibli par un scandale de dette cachée à ses bailleurs, le gouvernement mozambicain espère encaisser ses premiers revenus gaziers significatifs dès 2023.
Les plus optimistes de ses membres espèrent de cette manne qu'elle multiplie par sept le revenu par habitant d'ici 2035.
str-pa/jlb
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