"Le juge Chikere a déclaré que l'arrestation et la détention de douze plaignants était illégale" dans un jugement rendu dans la semaine à Abuja, peut-on lire dans un communiqué du cabinet Falana and Falana. "Concernant l'expulsion de ces douze détenus ainsi que 35 autres du Nigeria vers le Cameroun (...) le juge a déclaré qu'elle était illégale et anti-constitutionnelle", note le communiqué, soulignant que l'Etat nigérian devrait s'assurer qu'ils puissent être renvoyés au Nigeria. Interpellés à Abuja début janvier 2018 par les services de renseignement nigérians soucieux de soutenir leur voisin camerounais, 47 leaders du mouvement séparatiste anglophone camerounais, dont leur président autoproclamé Julius Ayuk Tabe, ont été transférés à Yaoundé le 26 janvier.Il "n'existe aucun accord d'extradition" entre les deux pays, ont plusieurs fois plaidé au Cameroun les avocats des prisonniers.Pour dix d'entre eux, dont Julius Ayuk Tabe, président autoproclamé de l'Ambazonie - nom donné par les séparatistes à un Cameroun anglophone indépendant dont ils souhaitent l'avènement -, un procès pour "terrorisme" et "sécession" s'est ouvert début décembre au Cameroun.Depuis leur transfèrement depuis le Nigeria, les leaders ont été gardés au secret au Secrétariat d'Etat à la défense (SED), le siège de la gendarmerie à Yaoundé qui abrite une prison de haute sécurité.Si le président camerounais Paul Biya, 85 ans dont 36 au pouvoir, a plusieurs fois appelé les séparatistes qui ont opté pour la lutte armée à déposer les armes, il a prévenu que ceux qui ne le feraient pas seraient "neutralisés".
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