Nouveau gouvernement en Centrafrique: démission d'un ministre

Infos. Le ministre de la Fonction publique en Centrafrique, Bertin Béa, secrétaire général du parti de l'ancien président François Bozizé, le Kwa Na Kwa (KNK), a annoncé mardi à l'AFP avoir démissionné du gouvernement nommé dimanche.

Nouveau gouvernement en Centrafrique: démission d'un ministre
"A la lumière de la publication de la composition dudit gouvernement", Bertin Béa a démissionné lundi, a-t-il déclaré, confirmant à l'AFP l'authenticité d'un communiqué circulant sur les réseaux sociaux.Dans ce texte, le secrétaire général du parti de l'ancien président en exil estime que les "consultations menées en amont n'ont pas été prises en compte et ne permettent pas une participation efficiente de notre parti à l'action de ce nouvel exécutif".Ce nouveau gouvernement, nommé dimanche et supposé "inclusif" selon les termes de l'accord de paix signé début février entre Bangui et les 14 groupes armés, a mis à mal l'accord de Khartoum.Cinq des quatorze signataires ont désavoué la nouvelle équipe gouvernementale depuis son annonce, dont trois estimant qu'il rendait l'accord de paix caduc.Ces cinq groupes appellent Bangui à "revoir sa copie", selon la formule du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), petit groupe implanté dans le nord.Lundi soir, le Premier ministre, Firmin Ngrebada, a pour sa part estimé que ce gouvernement "obéit aux arrangements" conclus entre les autorités et les groupes armés lors des négociations à Khartoum qui ont précédé la signature de l'accord le 6 février.Le nouveau gouvernement est "le début du processus que nous avons retenu ensemble" entre autorités et groupes armés, a tempéré M. Ngrebada, soulignant que Bangui allait "par la suite (...) élargir la base de la participation de tous à la gestion des affaires du pays".Il "faut éviter tous les actes qui pourraient nous ramener en arrière" a mis en garde le Premier ministre, ancien directeur de cabinet du président Faustin Archange Touadéra, nommé fin février.Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013.Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses habitants ont dû fuir de chez eux et les combats sont quotidiens dans les provinces contrôlées à 80% par les groupes armés.

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