Tchad: l'opposition conteste la composition de la nouvelle commission électorale

Selon Max Kemkoye, opposant et chef du parti Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), la désignation des 15 membres représentant l'opposition à la Céni - à parité avec les 15 réprésentants pour la majorité - ne s'est pas faite dans les règles.La composition de la Céni "doit être décidée en fonction de la présence des partis politiques à l'Assemblée nationale ou des conseils locaux", a-t-il expliqué à l'AFP en affirmant que "c'est ce qui n'a pas été respecté".Selon lui, des partis politiques "qui n'ont pas de siège à l'Assemblée ou qui participent au gouvernement siègent en tant que partis d'opposition dans la Céni alors qu'ils ne devraient pas".La CENI, composée de trente membres, a été mise en place par le Cadre national de dialogue politique (CNDP), organe fondé après un forum politique en avril et composé de membres de la majorité comme de l'opposition."Une décision a été prise au niveau du CNDP, la liste des membres de la Céni a été retenue par le CNDP, le président n'a fait que traduire dans les actes ce qui avait été décidé par le CNDP", a réagi à l'AFP Jean Bernard Padaré, secrétaire général aux questions juridiques et politiques du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), le parti au pouvoir."Les gens sont en train de tergiverser alors que cette décision a été prise d'accord parties entre les membres du CNDP", a-t-il ajouté.La Céni doit notamment décider de la date des prochaines législatives. Celles-ci, prévues en 2015, ont plusieurs fois été reportées. Le manque de financements a plusieurs fois été avancé comme raison par les autorités.Les dernières législatives ont eu lieu en 2011. Lors de ses voeux de nouvelle année, le président Idriss Déby Itno a indiqué qu'un scrutin aura lieu au premier semestre 2019.Un recensement électoral tenant compte du nouveau découpage administratif tchadien doit encore être fait avant le scrutin, expliquait fin 2018 à l'AFP un membre du CNDP.