Huit personnes avaient été condamnées le 28 février à de la prison pour leur participation à des manifestations interdites par le régime du président soudanais Omar el-Béchir, les premières peines prononcées depuis l'instauration de "tribunaux d'exception" en début de semaine."La cour d'appel a rejeté les poursuites contre ces personnes qui avaient été condamnées le 28 février", a dit l'avocat de la défense Enaam Atieg, membre de l'association des avocats qui fait partie de l'alliance de partis et organisations coordonnant le mouvement de contestation contre M. Béchir."La cour d'appel a ordonné leur libération", a-t-il affirmé.Quatre manifestants ont été condamnés à cinq ans de prison, trois à trois ans et un à six mois pour "participation à un rassemblement interdit" par trois tribunaux différents à Khartoum, avait rapporté le 28 février l'agence officielle SUNA.Ces condamnations étaient les premières depuis la mise en place la semaine dernière de ces tribunaux spéciaux, qui enquêtent sur les violations de l'état d'urgence, passibles de dix ans de prison.Des "cours d'appel d'exception" ont également été établies par le décret d'état d'urgence, imposé le 22 février, pour un an et dans tout le pays par M. Béchir.Le président soudanais est confronté depuis le 19 décembre à des manifestations quasi quotidiennes déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique.La contestation s'est ensuite transformée en un mouvement réclamant le départ du président, qui tient le pays d'une main de fer depuis un coup d'Etat fomenté en 1989.Depuis l'instauration de l'état d'urgence, quelque 900 manifestants ont été conduits devant des "tribunaux d'exception" -- chargés de réprimer les violations de l'état d'urgence -- à Khartoum et dans la ville voisine d'Omdourman, selon les médias officiels. Les tribunaux ont classé sans suite de nombreux cas mais des dizaines de manifestants ont été condamnés à des peines allant de deux semaines à un mois de prison. "La cour d'appel a également annulé jeudi leurs peines de prison, leur ordonnant à la place de verser une amende", a expliqué Me Atieg sans préciser le nombre de manifestants concernés.Haidar Khairallah, père d'un de ces manifestants condamnés, a confirmé sur Facebook que son fils Ahmed avait été libéré jeudi.
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