Manuel Chang, 63 ans, a été arrêté à l'aéroport de Johannesburg le 29 décembre sur requête d'un procureur américain pour son implication présumée dans une affaire de prêts frauduleux de 2 milliards de dollars.Washington et Maputo ont depuis sollicité son extradition auprès des autorités de Pretoria.Le sous-secrétaire d'Etat américain Tibor Nagy a mis mardi la pression sur les autorités sud-africaines. "Nous avons signé un traité d'extradition avec l'Afrique du Sud, nous comptons bien sur (cette extradition)", a déclaré M. Nagy lors d'un point de presse téléphonique."Les Etats-Unis attendent de l'Afrique du Sud qu'elle extrade M. Chang", a-t-il insisté.Le mois dernier, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu, avait toutefois laissé entendre que l'ancien ministre serait remis au Mozambique. "Nous pensons que c'est le plus simple pour tout le monde", avait-elle justifié.M. Chang est poursuivi aux Etats-Unis et au Mozambique pour corruption et détournement de fonds.Il est soupçonné d'avoir autorisé, sans en avertir le parlement de son pays et les bailleurs de fonds internationaux, pour 2 milliards de dollars d'emprunts à des entreprises publiques de son pays. Un audit indépendant a révélé qu'un quart de ses sommes avaient été détournées.Cette affaire, révélée en 2016, a plongé le Mozambique dans une grave crise financière.La justice locale a arrêté plusieurs suspects liés à ce scandale, dont le fils de l'ex-président Armando Guebuza et des agents du renseignement.La justice sud-africaine doit se prononcer dans les semaines qui viennent sur l'extradition de M. Chang. La prochaine audience dans cette affaire a été fixée au 18 mars.
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