Le gel de leurs avoirs aux États-Unis a été annoncé par un communiqué du département du Trésor américain, réquisitoire relayé vendredi par l'ambassadeur américain à Kinshasa Mike Hammer sur son compte Twitter.Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, son vice-président Norbert Basengezi et le fils de celui-ci, Marcellin Basengezi, sont accusés de "détournement de fonds" et d'enrichissement personnel."Sous le leadership de Nangaa, les responsables de la Céni ont gonflé de 100 millions de dollars le coût du contrat des machines à voter", accuse le Département du Trésor. Ces "machines" ont été achetées à une société sud-coréenne.Les officiels de la Céni sont accusés d'avoir détourné des fonds "à des fins d'enrichissement personnel, pour des dessous de tables, et pour financer les coûts de la campagne du candidat de Kabila".Le vice-président Norbert Basengezi est accusé d'avoir "retiré au moins 80.000 dollars venant des fonds opérationnels de la Céni" au profit de "l'un des hôpitaux dont il est propriétaire, qui fournit des soins à tous les salariés de la Céni"."Nous nous tenons aux côtés des Congolais qui sont allés aux urnes le 30 décembre, mais nous sommes toujours préoccupés par un processus électoral imparfait", ajoute le sous-secrétaire d'État au Trésor Sigal Mandelker, cité dans le communiqué.L'élection présidentielle a été officiellement remportée par le candidat de l'opposition Félix Tshisekedi, d'après les résultats de la Céni validés par la Cour constitutionnelle.M. Tshisekedi a été investi le 24 janvier en présence de son prédécesseur Joseph Kabila, première transmission pacifique du pouvoir en RDC.L'autre candidat de l'opposition, Martin Fayulu, revendique la victoire et accuse la Céni d'avoir "fabriqué" de toutes pièces des résultats qui maintiennent par ailleurs l'influence de M. Kabila dans les autres institutions."Nous demeurons résolus à travailler avec le président Tshisekedi afin de créer un avenir plus prospère pour le peuple congolais", conclut l'ambassadeur américain.Le département d'État américain avait annoncé il y a un mois des premières sanctions à l'encontre de M. Nangaa, son vice-président et le président de la Cour constitutionnelle (interdiction de séjour aux États-Unis).
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