La délégation, qui comprend des membres du gouvernement et des responsables de l'armée, a quitté Bamako dimanche matin pour le village d'Ogossagou-Peul, dans la zone de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso, selon la même source, qui n'a pas donné plus de détails."Au moins 134 civils, y compris des femmes et des enfants, auraient été tués et au moins 55 blessés" à la suite de l'attaque, a indiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué samedi soir.L'association de défense des droits des populations pastorales Kisal a annonce un bilan de "134 morts dont des femmes, enfants, vieillards, adultes et adolescents", dimanche sur sa page Facebook. Un précédent établi établi par des sources de sécurité et des autorités locales avait fait état samedi d'au moins 105 civils tués.C'est l'attaque contre des civils la plus meurtrière au Mali depuis 2012, où le nord était tombé sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.L'attaque de samedi, survenue à l'aube, est le fait de chasseurs dogons présumés, selon des sources concordantes. Elle a eu lieu en pleine visite d'une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU dans un Sahel en proie à la menace jihadiste.L'attaque est également survenue six jours après un attentat jihadiste à Dioura, dans la même région mais beaucoup plus au nord, contre un camp de l'armée malienne, qui a perdu 26 hommes, selon un dernier bilan de source militaire.Dans un communiqué de revendication vendredi, la principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda justifie l'opération de Dioura par les "crimes odieux commis par les forces du gouvernement de Bamako et les milices qui le soutiennent contre nos frères peuls".Depuis l'apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs propres "groupes d'autodéfense".Ces violences ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l'ONU.Les Peuls dénoncent des exactions de la part de groupes de chasseurs, tolérées voire encouragées selon eux au nom de la lutte contre les jihadistes, par les autorités ou l'armée, ce que dément le gouvernement.sd-kt/mrb/jlb
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