"Les BH (Boko Haram) ont attaqué trois villages hier nuit (samedi): dans le premier village, ils ont tué six personnes, kidnappé deux femmes et brûlé le marché local", a dit à l'AFP un haut responsable civil de la région de Diffa, la région nigérienne voisine du berceau de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Dans la deuxième attaque, les islamistes nigérians "ont tué un jeune marié" et dans la troisième "ils ont surtout brûlé des maisons", a déploré ce responsable.Les assaillants sont entrés au Niger "à pied après avoir traversé la Komadougou Yobé", rivière-frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria "vers où ils ont fui après les attaques", a-t-il expliqué.Il y a eu "quatre attaques attribuées à des éléments de Boko Haram dans la nuit du 23 au 24 mars 2019" et elles ont fait au total "onze morts", a écrit sur sa page Facebook Moussa Tchangari, le président de l'ONG Alternative espace citoyen (AEC) qui dispose d'un réseau de correspondants à Diffa.Jeudi dernier, Boko Haram avait déjà tué huit personnes, dont une femme, à Karidi, un village dans la commune de Gueskérou, selon les autorités locales.Le 9 mars, sept membres des forces armées nigériennes ont péri dans une attaque du groupe jihadiste près de cette même localité de Gueskérou. Le 16 février, sept soldats avaient déjà été tués après l'attaque de leur position par Boko Haram à Chétima Wangou, un village très proche de la frontière nigériane.De son côté, l'armée assure avoir tué "33 terroristes" de Boko Haram le 12 mars lors d'une "vaste opération de ratissage" au cours de laquelle elle a récupéré un "véhicule blindé" et un important stock d'armes et de munitions auprès des "terroristes".Fin 2018, elle avait affirmé avoir tué "plus de 200 terroristes" dans une première offensive d'envergure terrestre et aérienne dans le bassin du Lac Tchad, un repère des islamistes nigérians, à cheval entre le Niger, le Nigeria et le Tchad.Pour relancer l'économie locale ruinée par les attaques jihadistes et les mesures sécuritaires visant à y faire face, Niamey a récemment levé les interdictions sur la commercialisation du poivron et du poisson, deux sources majeures de revenus pour la zone qui abrite quelque 300.000 réfugiés et déplacés.
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