"L'un des moyens de la communauté internationale d'exprimer ce soutien, c'est le G5 Sahel et nous avons eu avec le président (Roch Kaboré) et l'ensemble du gouvernement la possibilité d'examiner en profondeur la manière de redonner une impulsion au G5 Sahel", a déclaré l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre, à l'issue d'une rencontre des ambassadeurs avec le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré."Nous avons échangé autour de l'arrangement technique que les chefs d'État (du G5 Sahel) ont souhaité", notamment une coopération entre la force onusienne Minusma et la force conjointe du G5-Sahel, a indiqué le ministre burkinabè des affaires étrangères Alpha Barry, soulignant qu'il "est important (...) de soutenir le Burkina Faso dans ses efforts dans la lutte contre l'insécurité et dans la lutte pour le développement".Il s'agit de voir "comment la Minusma peut appuyer de façon opérationnelle et logistique la force conjointe du G5 Sahel afin que celle-ci soit beaucoup plus performante", a-t-il précisé."Cette coopération se limitait, dans son exécution, à l'intérieur des frontières du Mali et le souhait des membres du G5 Sahel c'est que celle-ci puisse s'étendre au-delà des frontières du Mali, donc sur l'ensemble de l'espace du G5 Sahel", a poursuivi Alpha Barry."Nous avons eu des échos très favorables de la part de nos amis du Conseil de sécurité", a-t-il assuré.Selon M. Delattre, le Conseil a toujours fait part de son intention de rediscuter du soutien international à la force du G5 Sahel, une fois celle-ci opérationnelle. "Nous y sommes", a-t-il lancé estimant que "l'accord technique qui relie l'Union européenne, la force du G5 Sahel et la Minusma "peut et doit être sans doute améliorer".Une rencontre est prévue à New-York le 28 mars pour "voir comment aller de l'avant de manière concrète", a indiqué l'ambassadeur français.Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS).D'abord concentrées dans le nord du pays, les attaques ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est. Ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 300 morts, selon un décompte de l'AFP.Les forces burkinabés se sont montrées incapables d'enrayer la spirale des violences.
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