Cameroun: depuis sa prison, Kamto dénonce une "exclusion lâche" de l'opposition

Infos. Le principal opposant camerounais incarcéré depuis deux mois à Yaoundé, Maurice Kamto, a dénoncé depuis sa prison une "exclusion lâche" de l'opposition des élections régionales qui doivent avoir lieu cette année au Cameroun.

Cameroun: depuis sa prison, Kamto dénonce une "exclusion lâche" de l'opposition
Le gouvernement camerounais a enclenché une procédure visant à modifier le code électoral et à définir les conditions de l'élection des conseils régionaux qui devrait se tenir en 2019."Il s'agit d'un processus exclusif et lâche visant notamment à éliminer les concurrents politiques (...) les plus sérieux" du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), "parmi lesquels le MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun de M. Kamto) et ses alliés, dont les états-majors se trouvent détenus illégalement", a écrit l'opposant.Sa déclaration rendue publique mercredi est cosignée par d'autres responsables politiques de la coalition qui avait soutenu sa candidature à la présidentielle d'octobre 2018 à laquelle il a été officiellement classé deuxième avec 14% des voix.Cette déclaration observe en outre que la situation dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à un conflit séparatiste armé, "empêche la tenue de scrutins susceptibles de garantir l'élection de dirigeants légitimes".Maurice Kamto et ses allés appellent en conséquence à un "dialogue inclusif, sans condition" pour "l'apaisement du climat politique et social dans ces deux régions" ainsi que pour élaborer "la réforme consensuelle du système électoral".Président du MRC et avocat de renom, Maurice Kamto a été arrêté avec environ 150 manifestants à la suite d'une marche pacifique le 26 janvier.Ils protestaient contre la victoire du président sortant, Paul Biya, 86 ans dont 36 au pouvoir, à la présidentielle de 2018, qualifiée par M. Kamto, qui avait revendiqué la victoire, de "hold-up électoral".Tous ont été ont été inculpés pour "hostilité contre la patrie" et "insurrection" par le tribunal militaire de Yaoundé qui doit examiner le 2 avril une demande de remise en liberté de leurs avocats.

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