Face à une contestation populaire contre son pouvoir qui perdure, le président Omar al-Béchir a décrété le 22 février l'état d'urgence dans tout le pays, interdisant les rassemblements non autorisés et instaurant des tribunaux d'exception pour juger toute personne ayant violé l'état d'urgence.Depuis, les manifestations se sont raréfiées.Mercredi, un rassemblement à Omdourman, la ville jumelle de la capitale Khartoum, a été aussitôt dispersé par les forces de sécurité, selon des témoins.Trois manifestants ont été arrêtés, un homme et deux étudiantes de l'Université Ahfad pour femmes à Khartoum. Ils ont ensuite comparu devant un tribunal d'exception qui les a condamnés à six mois de prison, a indiqué à l'AFP leur avocate Enaam Atieg, en précisant qu'il ferait appel de ce jugement.Les manifestations au Soudan ont été déclenchées le 19 décembre par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique.Considérée comme le plus grand défi posé au pouvoir de M. Béchir, la contestation a pris ensuite la forme de rassemblements hebdomadaires principalement à Khartoum et Omdourman pour réclamer la démission du chef de l'Etat au pouvoir depuis 1989.Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre. L'ONG Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre d'au moins 51 morts.Le Soudan, amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, est confronté à une inflation de près de 70% par an et fait face à un grave déficit en devises étrangères.
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