Ce petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest traverse une crise politique depuis le limogeage en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, dont M. Vaz est également issu.Avec 35 % des voix, le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), formation ayant conduit le pays à l'indépendance, a remporté une majorité relative de 47 sièges sur 102. Il a ensuite signé un accord avec trois formations totalisant sept sièges, qui lui garantit une majorité pour former le prochain gouvernement.Le Madem G-15, formé par 15 députés frondeurs du PAIGC, qu'ils ont amputé de sa majorité absolue dans l'Assemblée sortante, et le Parti pour la rénovation sociale (PRS) se partagent les sièges restants, respectivement 27 et 21.Le 18 avril, les 102 députés doivent prêter serment collectivement et élire leur président, a indiqué à l'AFP une source proche de l'Assemblée nationale sortante.A la fin de la séance le nouveau président de l'Assemblée nationale doit envoyer au chef de l'Etat le nom du Premier ministre désigné par la majorité parlementaire, selon les textes en vigueur.Le président Vaz doit dans les 48 heures confirmer ce choix en nommant un nouveau Premier ministre par décret présidentiel ou demander à la majorité de lui proposer un autre chef de gouvernement.Les tractations se poursuivaient jeudi entre partis de la majorité en vue de la formation du gouvernement, selon des sources politiques qui ne faisaient pas état de contacts avec les partis de l'opposition pour un gouvernement élargi.Dans une déclaration le 26 mars sur la Guinée-Bissau, le Conseil de sécurité a invité les dirigeants de tous les partis à continuer à "respecter les résultats du scrutin", appelant à la tenue "d'une élection présidentielle crédible, libre, régulière et pacifique dans les délais prescrits par la loi en 2019".Le Conseil a "souligné la nécessité d'un dialogue sans exclusive entre toutes les parties prenantes pour consolider la paix et la stabilité en Guinée-Bissau et engagé les autorités nationales à accélérer l'examen de la Constitution" pour clarifier les rôles respectifs des deux têtes de l'exécutif.Par ailleurs, le gouvernement a fixé mercredi le prix du kg de cajou à 500 FCFA (90 centimes d'euro), selon un communiqué gouvernemental. Un prix de 300 francs CFA (environ 0,5 euro) avait été proposé l'année dernière par les acheteurs.Cultivé sur environ 12 % du territoire national, le cajou est le principal produit d'exportation du pays (145.000 tonnes en 2018), auquel il a rapporté en 2017 quelque 110 millions d'euros.
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