La Suédoise d'origine chilienne Zaida Catalan et l'Américain Michael Sharp avaient été tués le 12 mars 2017 au Kasaï où ils enquêtaient sur des fosses communes dans le cadre d'un conflit armé.Ouvert le 5 juin 2017, le procès de leurs assassins présumés a déjà connu 85 audiences publiques mais est toujours au stade de l'instruction.Dans son rapport, le barreau du Kasaï central a fustigé "la lenteur inexplicable dans l'instruction de la cause rendant hypothétique l'issue du procès dans un délai raisonnable".Une autre faiblesse de ce procès est "le refus de faire comparaître certains officiers des Forces armées congolaises et des personnalités civiles que la défense entend faire comparaître pour décharger les prévenus ou démontrer leur collaboration avec certains prévenus avant et après l'exécution des experts onusiens", ajoute le barreau.Le rapport accuse par ailleurs le procureur militaire de manipuler certains prévenus "en vue de tronquer la vérité à la barre".Les prévenus sont poursuivis pour "participation au mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs, crime de guerre par meurtre et par mutilation, terrorisme".La région du Kasaï a connu plusieurs mois de violences après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu tué par les forces de sécurité le 12 août 2016 (au moins 3.400 morts en moins d'un an).Le secrétaire général de l'ONU avait nommé en 2017 le procureur canadien Robert Petit pour accompagner la justice congolaise dans les enquêtes.En 2018, le procès avait cependant été suspendu pendant 8 mois "sans juste motif", selon le rapport.
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