"Action", crie l'assistant metteur en scène avant que l'actrice Bérénice Irié, maquillée comme il se doit, frappe à la chambre 8 de l'hôtel Bushman qui accueille la manifestation.Pour avoir plus de lumière, un autre assistant éclaire la scène avec la lampe torche de son portable...
"Avec le téléphone, on peut communiquer mais on peut aussi faire des films et on peut créer de la lumière pour faire des films!", plaisante Serge Guy.
"Nous voulons montrer aux gens qu'on peut faire du cinéma mais malheureusement on n'a pas les moyens. Est-ce qu'on doit arrêter?Nous trouvons les moyens de pouvoir exprimer nos rêves en attendant que Dieu nous donne les moyens d'attirer des investisseurs", ajoute-il.
Le festival, qui se termine dimanche, a reçu 5.000 films dont 350 ont été diffusés; Il veut promouvoir les nouveaux talents.Cinq devaient être couronnés par des prix.
"C'est une plateforme de lancement On donne une voix aux sans voix.Le but n'est pas seulement de diffuser des films et de donner une exposition, mais à travers des sponsors et des prix d'accompagner certains à produire de meilleurs films, à d'autres d'être produits ou lancés ou d'être diffusés sur des plus grosse plateformes", explique la commissaire du festival, Princesse Nono.
Ateliers pour enfants, encadrement par des réalisateurs professionnels, conférences mais surtout diffusion de films sont au menu.
Dans une des salles, un film montre un débrouillard qui relance la carrière d'une vedette grâce aux réseaux sociaux tout en la dépouillant de son...portable.
- "Ca change de la télé" -
Pendant le festival, des participants comme Guy-Serge Namane tournent.Son actrice Bérénice Irié pleure devant le "corps" désarticulé de son amant près de la piscine alors qu'à quelques mètres un "pasteur évangélique", tout de blanc vêtu avec une énorme croix sur le torse, inspecte avec un regard inquisiteur la galerie d'art sur un autre tournage.
"Ils bossent.Ils ont des idées.On essaie de canaliser un peu cette énergie", explique le réalisateur professionnel Luis Marques, un des membres du jury, qui encadre le projet de faire réaliser deux films en 24h chrono.
"On a vraiment envie de faire", explique Berénice Irié."J'espère que ce film soit vu afin que nous dépassions" les problèmes de moyens.
Elle a déjà joué dans plusieurs films au portable et espère être repérée."Pour l'actrice, le jeu ne change pas.On a même l'habitude du portable.A la maison, on s'entraîne à faire des scènes avec le portable".
Dans les salles, on rit fortement et on crie de surprise devant les trouvailles des cinéastes "smartphones".
"C'est drôle.Ca change de ce qu'on voit à la télé", explique Nadia Gohou, une spectatrice, étudiante en hôtellerie.
"Parfois, il y a beaucoup de bruit (de fond) et l'image n'est pas nette comme à la télé mais ca va très bien quand même.Il y a beaucoup d'idées d'actualité, de ce que les jeunes vivent...Instagram, l'obsession des like...On a bien aimé".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.