France: ouverture du procès pour double meurtre et viol d'un étranger expulsable

Infos. Le procès d'un homme se présentant comme un Rwandais né en Ouganda, accusé d'un double meurtre et d'un viol dans le nord-ouest de la France en 2015 alors qu'il aurait dû être expulsé à sa sortie de prison un mois plus tôt, s'est ouvert lundi devant les assises.

France: ouverture du procès pour double meurtre et viol d'un étranger expulsable
Agé de 38 ans, Jean-Claude Nsengumukiza, est poursuivi pour les meurtres par strangulation de Julien, 31 ans et Elise, 24 ans ainsi que pour le viol de la jeune femme dans la nuit du 19 au 20 décembre 2015, à Rouen. Cet homme à la nationalité incertaine aurait théoriquement dû être reconduit à la frontière à sa sortie de prison mi-novembre 2015, après une condamnation pour viol et une remise de peine. Parties civiles, les parents des deux victimes, leurs frères et soeurs ou encore la marraine d'Elise, étaient présents à l'ouverture de ce procès qui doit durer cinq jours.Déjà condamné en 2011 pour viol, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.D'après l'enquête, il avait rencontré les deux victimes à la sortie d'un établissement de nuit de Rouen. Prétextant vouloir aider à soutenir le jeune homme passablement éméché, il a accompagné les deux amis jusqu'au studio de la jeune femme, où s'est produit le drame.Sans reconnaître formellement les faits, le suspect a évoqué, lors de l'enquête, la présence de Satan en lui. Il a aussi affirmé être frappé d'amnésie sur fond de consommation d'alcool et de stupéfiants le soir du meurtre. "Sans se souvenir de ce qu'il s'est passé, mon client constate, au vu des éléments de l'enquête, que ça ne peut qu'être lui", avait expliqué à l'AFP Julia Massardier, l'avocate de l'accusé qui a été confondu par son ADN."La responsabilité de l'Etat sera évoquée et fustigée" durant le procès, avait indiqué à l'AFP Dominique Lemiegre, avocat de la famille d'une des victimes. "Le dysfonctionnement est établi", avait estimé jeudi le sénateur centriste Hervé Maurey qui avait interpellé la ministre de la Justice de l'époque, Christiane Taubira."Les services de la préfecture, constatant l'impossibilité d'exécuter la peine de reconduite à la frontière du suspect du fait de l'incertitude quant à sa nationalité réelle, n'en ont pas informé l'autorité judiciaire. Cette information aurait permis au juge d'application des peines de prendre des mesures évitant sa remise en liberté immédiate et sans aucun contrôle", avait-il estimé.

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