"C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris le décès de Saint Pierre Yaméogo. Ce grand réalisateur disparaît juste un mois après la clôture du cinquantenaire du Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou)", a écrit le ministre dans un communiqué."Saint Pierre Yaméogo est décédé des suites d'une longue maladie qui l'avait empêché de participer au dernier Fespaco", a indiqué à l'AFP, Abdoulaye Traoré, un cinéaste burkinabè. Auteur de nombreux films, dont Dunia (1987), Saint Pierre Yaméogo avait été récompensé dans les plus grands festivals, obtenant plusieurs récompenses dont le prix de l'espoir au Festival de Cannes avec Delwendé (Lève-toi et marche).Ce metteur en scène engagé, qui s'inspirait régulièrement de la réalité, avait défrayé la chronique avec son dernier long métrage, "Bayiri, la patrie" (2012), un film retraçant l'histoire du rapatriement des Burkinabè chassés de Côte d'ivoire. Lauréat du grand prix Sembène Ousmane au Festival du cinéma africain de Khouribga (Maroc), ce film n'avait pas été sélectionné au Fespaco 2013, pendant lequel la Côte d'Ivoire était le pays invité d'honneur.Ses films "Moi et mon Blanc" (2003) et Silmandé (1998) avaient également été remarqués à leur sortie."Le Burkina Faso perd ainsi un de ses cinéastes parmi les plus talentueux, esthète de l'image qui laissera le souvenir d'un artiste engagé qui a lutté contre toutes les formes d'obscurantisme ", a réagi sur Twitter le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.On gardera de lui qu'il a énormément contribué au rayonnement de la culture et du cinéma burkinabè et africain tant au plan national qu'international", a souligné M. Sango.Selon le programme des obsèques, publié par l'Union nationale des cinéastes du Burkina, une soirée d'hommage des artistes et du monde de la culture est prévue le mercredi 3 avril et l'inhumation le jeudi 4 avril au cimetière municipal de Gounghin, un quartier populaire de Ouagadougou.
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