Durant dix jours consécutifs en mars, le géant public Eskom, qui fournit 90% de l'électricité produite en Afrique du Sud, a plongé dans le noir, pendant plusieurs heures et à tour de rôle, des quartiers entiers du pays.Des magasins, des bureaux, des usines et des maisons ont été touchés par ces délestages qui ont provoqué chez les Sud-Africains une colère devenue l'une des principales menaces politiques pour le président Cyril Ramaphosa et le Congrès national africain (ANC), à quelques semaines des législatives du 8 mai.S'exprimant devant des journalistes dans une centrale électrique de la province de l'Etat libre (centre), le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a annoncé des mesures destinées à réduire au minimum les coupures durant les cinq mois à venir."Nous comprenons mieux les problèmes (et) nous avons bien sûr" un plan "précis", a déclaré le ministre."Notre objectif, c'est qu'il n'y ait plus de délestages à partir de maintenant", a-t-il ajouté. Si l'électricité doit être rationnée, elle le sera le moins possible, a-t-il assuré.Selon Eskom, les coupures de mars étaient dues à des pannes dans les centrales, des stocks de gazole épuisés et au cyclone Idai qui a frappé le Mozambique voisin, où l'entreprise s'approvisionne partiellement.Depuis février, l'Afrique du Sud a renoué, par intermittence, avec de longues coupures d'électricité. Potentiellement dévastatrice sur le plan économique, la dégringolade d'Eskom inquiète aussi politiquement le président Ramaphosa et l'ANC, au pouvoir depuis la fin de l'apartheid en 1994.
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