"Je quitte la scène politique sans tristesse ni peur pour l'avenir de notre pays" et "je vous exhorte à demeurer unis, à ne jamais vous diviser", indique notamment M. Bouteflika dans cette lettre adressée à "ses chères s-urs" et "chers frères" algériens.
"Je ne puis achever mon parcours présidentiel sans vous adresser un ultime message" et "demander pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j'aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes", poursuit l'ancien président, qui se présente comme "désormais simple citoyen".
A la tête de l'Etat pendant 20 ans, plus qu'aucun de ses prédécesseurs, M. Bouteflika se dit "fier" de sa "contribution à ce que l'Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure" et des "progrès notables, réalisés dans tous les domaines, en faveur du peuple algérien".
"J'ai consacré ces vingt dernières années à votre service, et Dieu est témoin de ma sincérité et de ma loyauté", poursuit M. Bouteflika, évoquant ses actions "certaines satisfaisantes et d'autres moins, le propre de l'action humaine étant qu'elle est toujours à parfaire".
"L'erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard" et "comme toute chose a une fin, je vous fais mes adieux même s'il n'est pas facile pour moi de vous exprimer toute la sincérité de mes sentiments", ajoute le chef de l'Etat déchu.
Confronté à près d'un mois d'une contestation inédite, et défié ces derniers jours par l'armée, M. Bouteflika a finalement remis mardi soir sa démission.
Dans sa lettre, il indique se "retirer désormais chez (lui)", sans autre précision.
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