"Il faut pouvoir ramener les objets d'art en créant le même environnement dans lequel ces objets sont en Europe. Si vous les faites venir dans l'impréparation, le climat va les détruire", a prévenu le président ivoirien du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), Charles Koffi Diby."Nous constatons que beaucoup d'objets d'art ivoiriens et africains sont exposés dans des galeries en Europe sous l'étiquetage +masque Sénoufo+ ou +statuette baoulé+, sans que le pays n'apparaisse, ce qui fait que les visiteurs des musées ignorent la dimension cultuelle de la Côte d'Ivoire" a-t-il expliqué à l'AFP.Pour M. Diby, ancien ministre ivoirien de l'Economie et proche du président Alassane Ouattara, "l'étiquetage pourrait valoriser la destination touristique de la Côte d'Ivoire et avec les ressources tirées de cet attrait touristique, nous pouvons préparer le retour de nos objets d'arts si nous le souhaitons".Le Cesec, une institution qui conseille le gouvernement, avait demandé en septembre 2018 l'affichage de la mention Côte d'Ivoire sur les objets d'arts concernés exposés dans les musées européens, un projet destiné à la sauvegarde du patrimoine culturel.La Côte d'Ivoire a demandé en novembre 2018 à la France la restitution de 148 d'oeuvres d'art africain."Nous avons adressé une liste de 148 objets. En 2019, tout ou une partie sera restitué", selon le ministre de la culture Maurice Bandaman, qui n'a pas dévoilé le contenu de cette liste.Lors d'un discours à l'université de Ouagadougou le 28 novembre 2017, le président français Emmanuel Macron avait souhaité que "d'ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique". En novembre 2018, il a annoncé le retour au Bénin de 26 chefs d'oeuvres pillés pendant la période coloniale, dont les statues royales d'Abomey, actuellement propriété du musée du Quai Branly à Paris.Après la remise d'un rapport sur la restitution par la France d'oeuvres d'art africain, Paris a aussi affirmé vouloir engager une réflexion avec les autres pays européens concernés(Royaume-Uni, Allemagne, Belgique principalement)."Une très haute idée émise, il revient à nous pays africains de nous organiser, préparer toute la logistique qui va avec et dans des conditions de bon accueil de ces objets d'art", a souligné M. Diby.
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