La semaine dernière, les associations peules avaient annoncé puis reporté à deux reprises une manifestation à Bamako pour condamner la tuerie le 23 mars de quelque 160 habitants du village peul d'Ogossagou par des membres présumés de groupes de chasseurs dogons affirmant lutter contre les jihadistes.Les manifestants, au nombre de 15.000 selon les organisateurs, de 10.000 selon la police, ont d'abord participé la prière du vendredi sur l'esplanade de la Bourse du travail.Répondant à l'appel de l'influent président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l'imam Mahmoud Dicko, et du chérif de Nioro du Sahel (nord-ouest), chérif Bouyé Haïdara, un dirigeant religieux musulman très respecté, ils ont ensuite rallié la place de l'Indépendance, lieu traditionnel de rassemblement dans le centre de la capitale.Des responsables de l'opposition, de syndicats d'enseignants et de cheminots --en grève depuis des mois--, des représentants de la principale association peule du Mali, Tabital Pulaaku, d'association de la société civile et de parents d'élèves étaient également présents, selon un correspondant de l'AFP.Des manifestants, dont des femmes voilées de noir, scandaient des slogans ou portaient des pancartes hostiles au président Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK", tels que "IBK dégage"."Ce régime nous a fatigués, nos enfants, nos maris et nos parents meurent à cause de la mauvaise gestion d'IBK et de son clan. Trop c'est trop, on ne peut plus continue avec ce régime, IBK dégage", a déclaré à l'AFP au sein du cortège une veuve de militaire, Mariam Fomba."Comme un seul homme le peuple malien est sorti pour dire non à la violence et non au nettoyage ethnique", s'est félicitée dans un communiqué, l'association Kisal, qui défend les droits des populations pastorales.A Nioro, le chérif Bouyé Haïdara a participé à une manifestation similaire. "Nous nous sommes rassemblés pour les morts d'Ogossagou, contre la mauvaise gestion du pays par IBK et son Premier ministre incompétent" Soumeylou Boubèye Maïga, a déclaré son fils, Moulaye Oumar, joint par téléphone par l'AFP.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.