"Le président de la République salue le travail de mémoire conduit par les rescapés et a souhaité que la date du 7 avril soit désormais une journée de commémoration du génocide des Tutsi", écrit l'Elysée dans un communiqué.
Le chef de l'Etat, qui a envoyé dimanche à Kigali un "représentant personnel" pour ces commémorations, le député LREM Hervé Berville, "exprime sa solidarité avec le peuple rwandais et sa compassion à l'égard des victimes et de leurs familles".
M. Macron a reçu vendredi au palais présidentiel des représentants d'Ibuka France, association de soutien aux victimes et rescapés du génocide.
Il a annoncé la mise en place d'une commission d'historiens et chercheurs afin de faire la lumière sur le rôle controversé de Paris dans cette tragédie et apaiser la relation avec Kigali.Cette commission aura accès à "toutes les archives françaises concernant le Rwanda entre 1990 et 1994".
Les zones d'ombres sur le rôle de Paris avant, pendant et après ce génocide - qui fit selon l'ONU au moins 800.000 morts d'avril à juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsi mais aussi parmi les Hutu modérés - restent une source récurrente de polémiques.
Parmi les points les plus disputés figurent l'ampleur de l'assistance militaire apportée par la France au régime du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana de 1990 à 1994 et les circonstances de l'attentat qui lui coûta la vie le 6 avril 1994, élément déclencheur du génocide.
Par ailleurs, le président français a annoncé un renforcement des moyens judiciaires et policiers pour poursuivre d'éventuels participants au génocide qui se trouveraient en France.
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