En visite dans la capitale américaine, il a souligné que cet accord -- le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé -- comportait des mesures sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir.M. Touadéra a désigné fin mars un nouveau gouvernement accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de paix, conclu à Khartoum, au Soudan, début février."Nous pensons que ça peut être le dernier accord si nous tous, nous engageons fermement à la mise en oeuvre", a-t-il déclaré lors d'une rencontre à l'institution United States Institute of Peace."Cet accord a quelque chose de plus que les autres parce que toutes les parties prenantes ont eu le temps nécessaire pour discuter tous les points qui ont fait l'objet de l'accord", a-t-il ajouté.Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Le renversement de François Bozizé par la Séléka, rébellion à majorité musulmane, avait suscité une riposte de milices d'auto-défense, baptisées antibalaka. La France avait alors lancé l'opération militaire Sangaris, sous mandat de l'ONU, afin de rétablir la sécurité.L'accord de Khartoum a été signé début février entre le pouvoir et 14 groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de la Centrafrique. Un mois plus tard, les parties se sont entendues sur un gouvernement inclusif.Pour le président centrafricain, l'accord de paix a aussi réglé des questions importantes comme la demande insistante de certains combattants de ne pas être poursuivis en justice."C'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles dans ces négociations, notamment les questions de l'impunité -- c'est à dire, la question d'amnistie -- et aussi le partage de pouvoir", a-t-il dit."Mais je pense que, en respectant les paramètres, toutes les parties se sont rendues compte que nous ne pouvons pas avoir la paix en mettant de côté les questions de justice", a-t-il poursuivi.Faustin-Archange Touadéra doit rencontrer à Washington le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, et espère encourager les investissements américains dans son pays.Alors que la France s'inquiète de l'influence grandissante de Moscou dans le pays, M. Touadéra a par ailleurs défendu son implication, faisant valoir les exemptions à l'embargo sur les armes accordées à la Russie par l'ONU."Il y a de la place pour tout le monde en Centrafrique", a-t-il déclaré.
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