Présents devant les installations de la chaine où des bureaux sont fermés depuis le 6 avril, "nous avons vu venir un colonel de la police qui nous a demandé d'évacuer", a affirmé à l'AFP Pathy Nkieri, rédacteur en chef et présentateur vedette de Télé 50.Face à la résistance du groupe, l'officier a utilisé du "gaz lacrymogène pour nous disperser (...) avant d'embarquer des journalistes dans une jeep de la police, jusqu'au parquet" de la Gombe, a-t-il expliqué.Au parquet, un mandat visant au moins 8 journalistes dont M. Nkieri a été présenté mais "nous avons exigé la présence de notre avocat avant d'être entendus (...), finalement nous sommes sortis de là le soir sans trop savoir qui était le plaignant et ce qu'on nous reprochait", a-t-il ajouté."Les forces de l'ordre ont exécuté les mandats d'amener établis par le parquet général de la Gombe", pour des "actes de vandalisme" et du "tapage diurne", a expliqué à l'AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police.Au début de l'année, les journalistes de Télé 50 réclamaient entre 11 et 14 mois d'arriérés de salaire qui ont finalement été payés après un mouvement de grève.La situation reste cependant tendue entre les salariés et le directeur général de Télé 50, Jean-Marie Kassamba.Pour ce dernier, les salariés arrêtés par la police réclamaient son départ de la tête de cette chaîne d'information."C'est mon entreprise, ce sont mes employés, mes collaborateurs, s'ils ont des revendications, je suis prêt à les écouter", mais "les choses ne peuvent pas se faire dans l'anarchie", a-t-il insisté.L'un des principaux actionnaires de Télé 50 est Moïse Ekanga, un proche de l'ex président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 jusqu'au début de l'année 2019, lorsque l'opposant Félix Tshisekedi lui a succédé.
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