L'armée a lancé le 7 mars l'opération "Otapuanu", "pluie de feu" ou "foudre" en gulmacéma, langue parlée dans la région de l'Est."Sept compagnons d'armes sont tombés au cours de cette opération et neuf autres ont été blessés", a déclaré devant la presse le chef d'état-major des armées burkinabè, le général Moïse Miningou, faisant le point au poste de commandement l'opération à Fada N'Gourma, chef-lieu de la région de l'Est.Une "centaine de terroristes" ont été interpellés et sont détenus à la prison de haute sécurité, a ajouté le général Miningou.Il a aussi affirmé que des jihadistes avaient été "neutralisés" (tués), mais s'est refusé à en donner le nombre."Nous combattons contre nos frères. Ce sont des Burkinabè", s'est justifié le général Miningou.L'opération Otapuanu a permis de "restaurer l'autorité de l'Etat dans cette partie du pays où les populations étaient quotidiennement sous la menace et (victimes d') exactions des groupes armés terroristes et des groupes criminels en tous genres", et de "redonner un grand espoir aux populations l'est et du centre est", a déclaré le général."Plus d'une centaine d'écoles, sur les 200 qui étaient fermées, ont rouvert", s'est réjoui le général Miningou.L'opération a été menée avec l'aide des armées des pays voisins et de l'armée française. "Nous avons sollicité les armées voisines (Bénin, Niger et Togo) qui ont répondu favorablement, pour qu'il n'y ait plus cette facilité de passer d'une frontière à une autre" pour les jihadistes, a-t-il indiqué, saluant également la "précieuse assistance de la force française Barkhane qui a permis de faciliter l'évacuation de nos blessés".Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS).D'abord concentrées dans le nord du pays, qui ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est, ces attaques ont fait depuis 2015 quelque 350 morts, selon un comptage de l'AFP.Les forces de sécurité burkinabè ont échoué jusqu'à présent à enrayer la spirale de violence, malgré l'annonce de nombreuses opérations.
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