Le président Nicolas Sarkozy a défendu lundi sa ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, assurant qu'elle avait voulu "éviter qu'il y ait plus de drames" en Tunisie, même s'il a reconnu que ses propos controversés du 11 janvier ont pu prêter à "polémique".
Interrogé par un journaliste sur l'offre de coopération policière de Michèle Alliot-Marie au régime tunisien de Zine El Abidine Ben Ali, trois jours avant sa chute, le chef de l'Etat français a répondu que sa ministre "n'avait pas la volonté, en quoi que ce soit, d'assurer quelque sentiment défavorable aux manifestants, mais simplement d'éviter qu'il y ait plus de drames".
Devant les députés le 11 janvier, trois jours avant la fuite du président Ben Ali sous la pression de la rue, Mme Alliot-Marie avait proposé "le savoir-faire" français à la police tunisienne pour "régler les situations sécuritaires".
Ces propos ont été dénoncés notamment par l'opposition, dont plusieurs membres ont réclamé la démission de la ministre.
"La forme a pu porter à polémique, j'essaie de me tenir éloigné des polémiques, les intentions, elles, étaient tout à fait transparentes", a poursuivi le président français lors d'une conférence de presse à l'Elysée.
"Sans doute nous avons sous-estimé, nous la France, cette aspiration de nos amis tunisiens à la liberté", a-t-il reconnu.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.