La Guinée-Bissau toujours dans l'impasse pour la nomination du gouvernement

Depuis le 18 avril, les débats achoppent sur l'attribution du poste de deuxième vice-président de l'Assemblée, qu'un parti dissident du parti au pouvoir revendique.Faute d'élection du bureau complet de l'Assemblée, celle-ci ne peut pas proposer au président de la République José Mario Vaz le nom d'un Premier ministre.Ce poste devrait revenir à Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), mouvement historique qui a conduit le pays à l'indépendance et principale formation de la nouvelle Assemblée, qui a mis en place une coalition majoritaire. Le PAIGC et ses alliés s'opposent à l'élection comme deuxième vice-président de Braima Camara, coordonnateur du Madem G15, une formation dissidente du PAIGC, provoquant des débats agités à l'Assemblée. Vendredi, un bureau provisoire a néanmoins soumis au président la proposition du PAIGC pour la nomination de Domingos Simoes Pereira au poste de Premier ministre.L'opposition a déposé plainte devant la Cour Suprême.La présidence n'a jusqu'ici pas encore réagi. Mais selon une source au cabinet du président Vaz, celui-ci ne nommera un nouveau Premier ministre que "si la crise au Parlement trouve une solution". Le président Vaz a du reste quitté son pays pour un périple qui le conduira en France, aux Emirats Arabes unis et au Nigeria, selon une autre source à la présidence.Petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest, la Guinée Bissau traverse une crise politique depuis 2015, avec le limogeage par le président Vaz de Domingos Simoes Pereira, les deux hommes étant pourtant du même parti, le PAIGC.Une nouvelle cohabitation risque donc de s'installer entre MM. Vaz et Pereira, si ce dernier est reconduit comme Premier ministre, alors qu'une élection présidentielle doit se tenir dans les prochains mois.