La réunion s'est tenue au palais présidentiel à Khartoum et un communiqué commun devrait être publié plus tard lundi, selon un journaliste de l'AFP sur place.Ces nouvelles discussions interviennent deux jours après l'annonce d'un accord entre les deux camps sur la création d'une autorité comprenant civils et militaires.Cette annonce a constitué une percée majeure dans la crise au Soudan, deux semaines après la destitution du président Omar el-Béchir.L'accord répond aux revendications des milliers de manifestants qui campent depuis le 6 avril devant le QG de l'armée à Khartoum pour réclamer le transfert du pouvoir aux civils.Ils attendent désormais l'instauration effective du Conseil conjoint annoncé avant de décider du sort de leur sit-in.Ce Conseil sera l'autorité suprême du pays et sera chargé de former un nouveau gouvernement civil de transition pour gérer les affaires courantes et ouvrir la voie aux premières élections post-Béchir.Le Conseil militaire de transition, composé de 10 généraux, devait initialement siéger pour deux ans et les militaires avaient jusque-là refusé de céder le pouvoir, malgré des appels pressants au Soudan comme à l'étranger.Le Soudan est secoué depuis décembre par un mouvement de contestation déclenché par le triplement du prix du pain, dans un pays largement touché par la misère. Le mouvement s'est ensuite mué en contestation contre Omar el-Béchir, chef de l'Etat pendant près de 30 ans.La destitution le 11 avril de M. Béchir, actuellement incarcéré, n'a pas fait cesser la contestation. Outre l'instauration d'un pouvoir civil, les manifestants réclament le jugement de l'ancien président et des principaux responsables de son régime.Les Occidentaux ont apporté leur soutien aux manifestants, tandis que plusieurs pays africains avaient accordé trois mois au Conseil militaire pour assurer une "transition pacifique et démocratique".Inquiets de l'instabilité dans ce pays et de ses conséquences sur leurs intérêts, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé leur intention de verser une aide conjointe de 3 milliards de dollars à Khartoum.
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