La formation de cette équipe de 37 membres, outre M. Cissé, nommé le 22 avril avec pour mission de former un "gouvernement de large ouverture" fait suite à la signature le 2 mai d'un "accord de gouvernance" entre la majorité et certains partis d'opposition.Selon le communiqué publié par la présidence, cette "ouverture" se traduit notamment par l'entrée au gouvernement comme ministre des Affaires étrangères de Tiébilé Dramé, directeur de campagne de l'opposant Soumaïla Cissé face à M. Keïta à l'élection de 2018, mais signataire de l'accord.L'Union pour la république et la démocratie (URD) de M. Cissé avait en revanche annoncé qu'elle continuerait à "animer une opposition constructive", tout en se disant ouverte au dialogue avec le gouvernement.Par ailleurs, le ministère clé de la Défense revient au général Ibrahim Dahirou Dembélé, ancien chef d'état-major des armées sous la junte issue du putsch d'Amadou Sanogo en mars 2012.Poursuivi dans le dossier de l'assassinat de militaires opposés à ce putsch, il a vu son contrôle judiciaire levé en janvier 2018 avant d'être réintégré dans l'armée comme inspecteur général.Le Premier ministre, Boubou Cissé, économiste de formation, conserve le portefeuille de l'Economie et des Finances qu'il détenait dans le précédent gouvernement, mais avec l'appui d'une ministre déléguée, chargée du Budget.Le prédécesseur de M. Cissé, Soumeylou Boubèye Maïga, avait présenté le 18 avril la démission de son gouvernement, moins d'un mois après la tuerie de quelque 160 civils peuls à Ogossagou (centre) et une série de manifestations contre la gestion de l'Etat. Les participants à ces rassemblements ont accusé le gouvernement d'incapacité à assurer la protection des populations mais aussi de ses militaires.
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