"La Minusca demeure préoccupée par la récurrence des violations du droit international humanitaire commises par le Front démocratique du peuple centrafricain (FPDC) dans la préfecture de la Nana Mambéré (ouest)", indique-t-elle mercredi dans un communiqué. Le 22 avril 2019, des éléments du FPDC ont attaqué un village de l'ouest, où ils ont enlevé trois personnes, incendié deux véhicules ainsi que deux motos, "et maintiennent deux des victimes toujours en captivité", a expliqué la Minusca. La Mission "rappelle aux leaders du FDPC que ces actes constituent des violations graves du droit international humanitaire et sont contraires à leurs engagements dans le cadre de l'Accord de paix dont ils sont signataires".Début avril, une opération militaire avait été lancée par la Minusca dans la zone contre ce groupe implanté localement, mais sans influence nationale.L'ONU reprochait au groupe armé d'avoir érigé des barricades sur la route nationale 1, la seule permettant d'approvisionner Bangui depuis le Cameroun, et d'avoir volé une dizaine de pick-up.Le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, avait alors "appelé à la raison" le FPDC. " (Nous) n'avons pas signé un accord de paix pour revenir à la guerre", avait-il déclaré.Après la signature d'un accord de paix début février entre Bangui et 14 groupes armés, dont le FDPC, ce dernier avait érigé des barricades en signe de mécontentement vis-à-vis des autorités qui, selon lui, n'avaient "pas respecté" l'accord dans la formation du gouvernement.Une réunion de suivi pour tenter de sauver l'accord avait eu lieu mi-mars en Ethiopie, où les différentes parties prenantes s'étaient entendues sur un nouveau gouvernement.Si le leader du groupe, Abdoulaye Miskine, avait décliné le poste ministériel qui lui était destiné, l'un de ses proches avait été nommé "conseiller spécial" à la Primature et l'autre préfet de la Nana-Mambéré, région de l'ouest.L'accord de Khartoum, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.
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